La Poste prête à faire face à la déferlante Omicron

Depuis des mois, nos collaboratrices et nos collaborateurs traitent des volumes de colis record. «Sur le front du traitement des lettres et des colis, nous sommes actuellement confrontés à des absences plus nombreuses que jamais depuis les débuts de la pandémie», explique Stefan Luginbühl, responsable de la cellule de crise pour la logistique postale, tout en soulignant: «Il semblerait néanmoins que la courbe s’infléchisse. En ce qui concerne les prestations, la situation est stable et sous contrôle. Mais elle peut aussi changer d’un jour à l’autre, comme nous en avons fait plusieurs fois l’expérience depuis mars 2020.» Stefan Luginbühl précise que lors de la réunion de crise quotidienne, un point est fait sur le nombre de collaboratrices et de collaborateurs absents pour chaque site et sur l’évolution des volumes de lettres et de colis. «Nous pouvons ainsi réagir au cas par cas. Lorsque dix personnes travaillent sur un site et que l’une d’elles manque, la tournée de distribution peut par exemple être répartie entre deux autres collègues.» En outre, les centres colis collaborent étroitement avec des entreprises de travail temporaire afin de compenser les absences.

«Le nombre de personnes infectées n’a cessé d’augmenter ces derniers temps, sans compter les absences dues à la quarantaine et bien sûr les autres cas de maladie ‹normaux›»: c’est en ces termes qu’Erwin Brun, responsable du groupe de travail «Coronavirus» pour le réseau d’offices de poste, résume la situation aujourd’hui. «Mais nous espérons que nous aurons bientôt atteint le pic», poursuit-il. On est préparé à d’éventuelles pénuries de personnel et on essaie en premier lieu d’appeler du personnel d’autres sites en renfort. «Notre activité au guichet est toutefois complexe et nous ne pouvons pas simplement recruter du personnel supplémentaire», souligne Daniel Bühl, responsable suppléant de la région Zurich-Schaffhouse et membre du groupe de travail du réseau d’offices de poste. Des temps d’attente un peu plus longs, voire des horaires d’ouverture restreints, ne peuvent pas être totalement exclus. «Nos collaboratrices et nos collaborateurs donnent tout, c’est uniquement grâce à leur énorme engagement et à leur grande flexibilité que nous maîtrisons la situation actuelle, ils méritent un grand merci!»

Chez CarPostal, le nombre de cas évolue différemment. C’est toujours au Tessin et dans certaines régions de Suisse romande que la situation est la plus difficile. Jusqu’à présent, il n’y a eu que quelques annulations de courses, mais pas de réduction systématique d’horaires. La règle des cinq jours pour la quarantaine a déjà un impact, car les conductrices et les conducteurs reviennent plus tôt. «Le raccourcissement de la quarantaine et surtout de l’isolement apporte beaucoup», explique Pierre-Alain Perren, responsable Exploitation Secteur Ouest. «Pour le moment, poursuit-il, nous pouvons encore couvrir tous les services, seules quelques courses CarPostal ont été annulées. Nous partons du principe que nous ne devrons pas réduire systématiquement l’horaire, nous avons encore la possibilité de réagir.» Les préparatifs de CarPostal pour faire face aux pénuries de personnel seront également au programme de l’émission «Rundschau», diffusée ce soir sur la télévision de la Suisse alémanique SRF.

Malgré les absences de collaboratrices et de collaborateurs dues au coronavirus, PostFinance peut fournir ses prestations sans restrictions. Patrick Brohy, responsable de filiale à Fribourg, déclare: «Nous sommes une équipe relativement jeune et avons la chance d’être en bonne santé.» Mais d’ajouter: «La situation concernant Omicron pourrait changer rapidement chez nous aussi dans les deux à trois semaines à venir. » Entre-temps, une part importante du personnel travaille à domicile et assure les prestations de PostFinance en télétravail.