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Cet ingénieur en IT envoie parfois 100 cartes postales par mois
Thomas Streit, de Faulensee dans l’Oberland bernois, est un professionnel de l’informatique passionné de cartes postales: son hobby, le «postcrossing», s’inscrit parfaitement dans le thème de la Journée mondiale de la poste aujourd’hui.
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Le postcrossing est un tour du monde analogique avec un soutien numérique. Il s’agit d’un projet mondial dans le cadre duquel les amateurs de cartes postales reçoivent de manière aléatoire, sur la plateforme numérique commune postcrossing.com, des adresses pour envoyer des salutations manuscrites aux quatre coins du monde et recevoir en retour des cartes de plus de 80 pays. Thomas en fait partie depuis 2018. «Dans les périodes les plus intenses, il m’est arrivé d’envoyer jusqu’à 100 cartes par mois», raconte-t-il.
«Pour moi, c’est l’harmonie entre la carte, le timbre et le cachet qui rend l’ensemble spécial»
À cet effet, il ne se contente pas de prendre la première carte venue et d’y écrire un mot standard. «Pour moi, il est très important que l’harmonie globale soit au rendez-vous: le sujet de la carte, le timbre approprié et... le cachet non pas d’un centre courrier anonyme, mais d’un véritable office de poste.» Une œuvre d’art au format mimiature? «Quoi qu’il en soit, c’est une chose que je fais avec beaucoup de passion», poursuit-il. Sa collection de timbres-poste est vaste, ses cartes postales sont triées par thèmes – paysages, personnes, arts, chemins de fer et bien plus encore – et il voyage même à travers la Suisse pour collecter des cachets postaux cantonaux spéciaux.
Une communauté vivante
Pour Thomas, le postcrossing est plus qu’un loisir: «Nous sommes une communauté vivante, chez nous, on trouve des personnes de tous âges et de tous métiers – des étudiants aux professeurs, des femmes au foyer aux infirmières.» Ou encore lui, qui travaille depuis de nombreuses années en tant qu’ingénieur IT à la Poste et est responsable de l’administration de Jira et de Confluence – des outils importants pour la gestion de projets et la collaboration interne. Totalement mordu de cartes postales, Thomas va jusqu’à organiser lui-même des rencontres lors desquelles des «postcrosseurs» de Suisse et d’Europe peuvent échanger en personne.
L’amour grâce à des cartes postales
Pour Thomas, le postcrossing, c’est aussi une histoire unique: grâce à cette plateforme numérique, il a fait la connaissance de Melina, une femme de 49 ans originaire de Dortmund. Leur amitié épistolaire a commencé en 2023 avec une carte postale que Thomas avait écrite au milieu de la nuit – et qui a profondément touché Melina. Pendant plus d’un an et demi, ils ont ensuite échangé d’autres cartes, des e-mails et des appels vidéo. «Finalement, nous nous sommes retrouvés à Nuremberg – et aujourd’hui, nous vivons ensemble à Faulensee.»
Pour Thomas, ingénieur en informatique, une chose est sûre: «Une carte postale, c’est plus qu’un petit bout de carton, c’est un peu d’humanité.» C’est ainsi qu’il décrit la magie des cartes postales: dans un monde toujours plus numérique, elles relient les gens, font naître des amitiés et ouvrent les cœurs.