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Le développement durable n’a jamais été autant d’actualité et la grève des écoliers pour le climat est venue le souligner. À la Poste, la pratique de la Corporate Responsibility est déjà bien établie, et ce depuis des années. Mais qu’entend-on par un mode de vie durable?

Lea Freiburghaus

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Francesco Galante et ses deux jeunes enfants dans le potager.
Francesco Galante, facteur PostLogistics à Sion, produit lui-même une grande partie de son alimentation. ( Copyright: Isabelle Favre )

La lutte pour la stabilisation du climat sur notre planète a pris une nouvelle dimension, et le mouvement Fridays for FutureTarget not accessible en est la preuve éclatante: cette grève des écoliers a eu un fort retentissement médiatique. Dans le monder entier, elle a mobilisé toute une jeunesse bien résolue à protester haut et fort contre des décideurs politiques qui mettent son existence en péril de par leur incapacité à réduire dans des proportions suffisantes les émissions nocives de gaz à effet de serre.

Le sociologue Claus-Heinrich Daub le dit sans ambages: «Nous en sommes arrivés à un point où nous ne sommes plus libres de décider.» C’est aussi l’avis du Conseil fédéral: se fondant sur les constats scientifiques dressés par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, il a décidé lors de sa séance du 28 août dernier de fixer un objectif bien plus ambitieux pour la Suisse. À partir de 2050, notre pays ne devra tout simplement plus émettre aucune émission de gaz à effet de serre.

Au niveau du personnel de la Poste aussi, on veut plus de durabilité: selon les résultats du dernier sondage auquel ils ont participé, les collaborateurs et collaboratrices souhaitent que la Poste renforce son engagement au service du développement durable. «Cette aspiration est pour nous une nouvelle source de motivation», déclare Anne Wolf, responsable Corporate Responsibility à la Poste.

D’une Poste verte à une Poste durable

Dès 2010, le Géant jaune a fait du développement durable l’une des trois valeurs centrales de l’entreprise en l’intégrant dans la stratégie du groupe. Dans sa première stratégie de développement durable, la Poste a mis l’accent sur le climat et l’énergie puis, à partir de 2014, elle a vu plus grand en ajoutant des champs d’action à visée sociale et sociétale au titre de la responsabilité d’entreprise. La stratégie de Corporate Responsibility en vigueur actuellement définit cinq axes d’intervention: climat et énergie, achats responsables, personnel, économie circulaire et citoyenneté d’entreprise (engagement d’utilité publique).

«Par le passé, les entreprises se sont surtout interrogées sur le bien-fondé d'un engagement de leur part», explique Anne Wolf. «Aujourd’hui, il s’agit de savoir où et comment nous pouvons contribuer à un développement durable. Pour concevoir de nouvelles approches, nous avons besoin d’entretenir un dialogue et des échanges avec la société et les milieux scientifiques mais aussi avec notre personnel et d’autres parties prenantes».

«Nous sommes un grand groupe et pouvons à ce titre jouer un rôle majeur pour promouvoir plus de durabilité en Suisse. Il me tient à cœur que nous menions aussi cette action en faveur de l’environnement et de la société», souligne Roberto Cirillo, CEO de la Poste, qui ajoute: «Certes, nous avons déjà fait beaucoup dans ce domaine, mais il nous reste encore du chemin à parcourir».

rédigé par

Lea Freiburghaus

Rédactrice

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Claus-Heinrich Daub, sociologue et expert en gestion d’entreprise durable à la Haute École spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse.