De janvier à juin 2012, La Poste Suisse a réalisé un bénéfice consolidé de 459 millions de francs, en recul de 91 millions (-17%) par rapport au résultat record de la même période de l’exercice précédent. Eu égard à la conjoncture et aux conditions-cadres financières difficiles, le résultat du premier semestre 2012 se situe à un bon niveau dans la fourchette des objectifs du groupe. Le recul par rapport à 2011 s’explique par la faiblesse des taux d’intérêt sur les marchés financiers, par l’augmentation des charges de prévoyance qui en a résulté et par la diminution des produits de la vente d’immeubles. La croissance du chiffre d’affaires de certains segments et les gains d’efficience n’ont pas suffi à compenser ces facteurs négatifs, d’où le recul du bénéfice. Globalement, les produits d’exploitation (chiffre d’affaires) ont légèrement diminué pour s’établir à 4,293 milliards de francs (2011: 4,305 milliards). Les fonds propres ont de nouveau pu être renforcés et se chiffraient à 5,16 milliards de francs au 30 juin.

Chiffres noirs sur les quatre marchés de la Poste

Les quatre marchés de la Poste affichent tous un résultat positif, mais leur contribution respective au bénéfice consolidé varie sensiblement. Sur le marché de la communication, la Poste a réalisé un résultat d’exploitation semestriel de 61 millions de francs, contre 75 millions en 2011. Le recul est dû principalement à l’augmentation des charges de prévoyance, qui ont grevé le résultat de PostMail: de 142 millions de francs au premier semestre 2011, celui-ci est passé à 112 millions. Le volume des lettres adressées a reculé de 1,8%, tandis que celui des envois non adressés a progressé de 47%, suite à la reprise de l’intégralité des parts du groupe DMC. Swiss Post Solutions a réalisé un résultat d’exploitation de 2 millions de francs (2011: 3 millions), pâtissant en particulier de la forte pression sur les prix subie aux Etats-Unis. Quant à l’unité Réseau postal et vente, elle est parvenue à améliorer son résultat de 17 millions de francs, le portant ainsi à -53 millions (2011: -70 millions). Cette progression réjouissante est le fruit d’une gestion efficace des coûts dans tout le réseau postal. Le recul du volume des opérations aux guichets – en particulier des versements – s’est poursuivi. Sur le marché de la logistique, le résultat d’exploitation de PostLogistics a atteint 73 millions de francs, contre 78 millions en 2011. Ce fléchissement s’explique pour l’essentiel par l’augmentation des coûts des prestations d’expédition et par les investissements opérés dans de nouveaux systèmes informatiques. Le nombre de colis transportés a progressé de 4,4%, grâce notamment à la récupération d’une partie du traitement des colis importés d’Allemagne et à la croissance du commerce en ligne. Sur le marché des services financiers grand public, PostFinance a réalisé un résultat d’exploitation de 295 millions de francs (2011: 330 millions). Le recul de 10,6% par rapport au premier semestre 2011 est dû principalement aux taux d’intérêt historiquement bas sur les marchés financiers. Enfin, sur le marché des transports publics, avec un résultat d’exploitation de 18 millions de francs, CarPostal fait pratiquement aussi bien qu’en 2011 (19 millions). Le léger recul s’explique surtout par l’augmentation des charges de prévoyance.

Prévision: résultat annuel solide, mais n’atteignant pas celui de 2011

En l’état, La Poste Suisse s’attend à réaliser un bon résultat annuel, même s’il n’égalera probablement pas celui de 2011.

¹ ↑ Correspond au résultat avant résultat financier non opérationnel et impôts (EBIT)
² ↑ Investissements en immobilisations corporelles, participations et immobilisations incorporelles.
³ ↑ UP = unité de personnel. Effectif moyen converti en postes à temps complet.

Principaux chiffres clés des segments (unités du groupe)

Principaux chiffres clés des segments (unités du groupe)

¹ ↑ Correspond au résultat avant résultat financier non opérationnel et impôts (EBIT).
² ↑ Dans le domaine des transports publics régionaux, CarPostal est soumise à l’ordonnance du DETEC sur la comptabilité des entreprises concessionnaires (OCEC). Les comptes établis selon l’OCEC et selon les normes IFRS présentent des différences.
³ ↑ Comprend les unités de services (Immobilier, Technologies de l’information, Achats du groupe et Service linguistique) et les unités de gestion (notamment Personnel, Finances et Communication).
⁴ ↑ Les valeurs de l’exercice précédent ont été ajustées compte tenu de la suppression du segment Swiss Post International au 1^er janvier 2012.