Lors de l’événement #wetechtogether Conference, les participantes viennent de tout horizon pour s’immerger dans cet univers souvent pensé comme réservé aux hommes.

3 femmes, 3 horizons

Les trois collaboratrices qui représentent la Poste ont également des parcours différents avant de pousser la porte de l’univers technologique. Christina Meyer étudie d’abord l’économie d’entreprise et la sociologie. Elle obtient par la suite d’abord un Master in Economics and Management of Creative Business Processes à la Copenhagen Business School. Ensuite, elle poursuit un deuxième Master of Arts, Culture, Media and Entertainment à l’Université Bocconi de Milan. Elle plonge dans le monde numérique et évolue dans la digitalisation. Une formation continue sur le développement des données lui ouvre la porte de l’éthique digitale, domaine dans lequel elle travaille aujourd'hui à la Poste.

Sophia Ding naît en Allemagne. De parents d’origine chinoise, elle part vivre en Chine à 17 ans. Elle décide d’entrer à l’Université de Bayreuth en philosophie et en économie. Très intéressée par la justice mondiale, la philosophie politique ou encore le commerce international, elle pose un premier pied en Suisse en réalisant un Master in International Economics à Genève. Sophia déménage ensuite du côté alémanique et suit son doctorat en économétrie à l’ETH à Zurich. Durant son doctorat elle s’engage pour la cause des femmes et cofonde une ONG venant en aide aux femmes réfugiées à rentrer ou à poursuivre leurs études en Suisse. Après avoir travaillé dans l’IT et le Management Consulting, elle rejoint la Poste en septembre 2023.

Lisa Weinzierl vient du domaine économique. Elle réalise d’abord un Bachelor in Banking et Finance, puis un Master in Business and Economics avec un accent particulier sur les méthodes quantitatives et l’économétrie. Lisa rejoint la Poste en 2022 après plusieurs années dans le IT Consulting.

Toutes les trois travaillent aujourd’hui à la Poste, dans le domaine Digital Enabling en tant que spécialistes de l’éthique digitale et de l’intelligence artificielle. Cette diversité des parcours est une réelle plus-value dans les équipes. #wetechtogether Conference s’inscrit notamment dans cette dynamique. «Je trouve super qu’il y ait des femmes de tous les échelons de carrière avec lesquelles on puisse échanger. Et que de nombreuses femmes n’ont pas fait d’études techniques – cela montre qu’une entrée directe dans le secteur de la technologie est possible.», rapporte Sophia.

Une «Pizza Quattro Stagioni» comme radar AI

Dans le cadre de #wetechtogether Conference les trois jeunes femmes ont pu animer un atelier sur le thème «Digital Ethics & AI». Le but était de positionner la Poste sur le thème Trustworthy AI (la fiabilité des systèmes d’intelligence artificielle) et également en tant qu’employeur dans la branche Tech. L’occasion de recueillir de nombreux feedback sur les «tools» déjà existantes et d’ouvrir la discussion. Car, rappelonsle, «nous sommes encore dans une phase d’apprentissage», mentionne Christina.

Environs vingt participantes se sont jointes à l’atelier. Elles se sont également lancées dans le défi proposé par nos trois collaboratrices de la Poste: construire son propre «radar à intelligence artificielle». Le radar AI permet d'identifier le niveau de fiabilité d'un système AI et selon différentes dimensions. Il peut également améliorer le service et décider de la viabilité d'un projet. Autrement dit, l’exercice était de cuisiner sa propre «Pizza Quattro Stagioni»: définir les dimensions et chacun de leurs critères et les niveaux de fiabilité, tout ça en part de pizza! Pas si facile pour des femmes venant d’horizons professionnels différents, par exemple lorsqu’on sort d’une formation en psychologie. L’atelier a remporté franc succès et a permis de nombreux échanges sur les outils déjà mis en place par la Poste et l’éthique digitale, sujet d’actualité dans ce monde digital en transformation.

La Poste, un exemple pour d’autres entreprises?

#wetechtogether Conference révèle l’intérêt que porte les femmes au domaine de la Tech, à l’intelligence artificielle et à l’éthique digitale. Sophia suggère que «dans l’optique du développement de systèmes AI dignes de confiance, il est extrêmement important de disposer d’une multitude d’opinions et de perspectives pour garantir le développement des systèmes dans l’intérêt des utilisateurs, des clients et des utilisatrices». Il est alors essentiel pour la Poste d’être visible lors d’un événement comme celui-ci.

Sophia est également «convaincue que le moment est venu de s’engager pour que les systèmes AI soient développés de manière fiable. Il n’y a pas encore de réglementation à l’heure actuelle, c’est pourquoi il est important que les entreprises se fixent elles-mêmes des règles pour une utilisation fiable des systèmes d’AI. La Poste est déjà très loin dans ce domaine.». Dans les autres firmes se sont souvent des services de compliance, ou parfois, des «Ethic Boards» qui traitent les sujets relatifs aux questions éthiques, comme le souligne Christina. La Poste est consciente de sa structure avant-gardiste et pourrait servir de modèle à suivre pour d’autres entreprises. «À la Poste, nous voulons vraiment percevoir l’éthique digitale comme une chance et non pas seulement comme des risques à identifier. Cela permet de développer de meilleures solutions.», cite Christina.