« Heresix », un polar qui nous entraîne dans le Sud de la France, au Cap d’Agde, dans les milieux du naturisme et du libertinage. Au menu de ce palpitant thriller, une vengeance sur fond de corruption et d’amour non consenti, et d’étranges messages gravés sur des torses en lettres de sang… On retrouve Nicolas FeuzTarget not accessible au sommet de sa plume à l’occasion de la sortie de son 14^e roman noir, chaud bouillant, désormais en vente dans les offices de poste de l’Arc jurassien.

Nicolas Feuz, vos livres seront vendus pour la première fois dans des offices de poste. Pourquoi avoir choisi ces « librairies » particulières?

De manière générale, la diversification des points de vente de livres est importante, ce d’autant plus lorsqu’ils ne sont pas en concurrence directe, car elle permet de toucher un nouveau lectorat qui ne fréquente pas forcément les librairies traditionnelles.

Peut-on imaginer que l’un de vos prochains polars se déroule dans le milieu postal et quelle en serait l’intrique?

On peut imaginer des polars dans tous les milieux, dès l’instant où l’auteur connaît bien le milieu concerné ou se renseigne correctement à la source. Une certaine crédibilité est en effet de mise dans le polar. Il conviendrait donc que je me renseigne suffisamment sur le milieu postal avant d’imaginer le scénario d’une intrigue.

Que représente la Poste pour vous et quel lien entretenez-vous avec elle?

C’est un organisme essentiel qui permet de relier à distance des personnes entre elles au-delà des développements outranciers du monde virtuel de l’informatique et des réseaux sociaux, qu’il s’agisse de la correspondance par lettres et colis, ou encore des transactions bancaires. À l’instar d’autres commerces locaux, les bureaux de la Poste jouent souvent un rôle social important au sein d’un village, où les habitants peuvent se croiser et échanger. C’est pourquoi je privilégie encore souvent certaines transactions aux guichets de la Poste, plutôt que de choisir la froideur d’Internet.

Quelle est votre heure de prédilection pour écrire et jusqu’à quelle heure? Et à quoi carburez-vous durant cet exercice?

Je n’ai pas de rituel d’écriture gravé dans le marbre. C’est parfois le matin au réveil ou le soir après une journée de travail pas trop chargée. Les mois de juillet-août me conviennent particulièrement bien, car j’aime écrire en soirée sur la terrasse, avec la vue sur le lac et une bière bien fraîche à portée de main.

Comment vous vient le pitch d’un nouveau roman?

J’ai besoin de calme et d’être reposé pour scénariser ; de lieux géographiques inspirants aussi. Les idées d’un nouveau roman arrivent souvent pendant les vacances et c’est d’ailleurs probablement pour ça que mes romans voyagent régulièrement entre la Suisse et l’étranger.

Peut-on savoir où se déroulera votre prochain polar?

Mon prochain polar devrait reprendre les personnages de la série « Jemsen », du nom de mon procureur apparu dans Le Miroir des âmes, L’Ombre du Renard et L’Engrenage du mal. L’intrigue se déroulera entre Neuchâtel et Paris, et touchera probablement aussi d’autres cantons romands.

Votre lecture de chevet et votre auteur préféré?

Je lis essentiellement du polar, de préférence francophone, parfois nordique, rarement américain. En ce moment, je découvre des auteurs français que je côtoie régulièrement dans des salons, comme par exemple Franck Thilliez, Bernard Minier, Olivier Norek, Henri Loevenbruck, Jérôme Loubry ou Niko Tackian. Mais ils sont trop nombreux pour tous les citer et tous les lire.

Si vous deviez renaître dans la peau d’un enquêteur célèbre, vous seriez… ?

Sherlock Holmes!

Séances de dédicace en présence de l’auteur: jeudi 23 juin à la Poste de Marin-Centre, de 14h00 à 18h00, et lundi 26 juillet à la Poste de Yverdon-les-Bains 1, de 14h00 à 17h00.