La Poste assure la livraison des lettres et des colis d’un point A à un point B dans toute la Suisse. Mais saviez-vous que certaines marchandises effectuent le chemin inverse, de votre boîte aux lettres jusqu’aux centres logistiques de l’entreprise? Nespresso peut en attester. En effet, la marque suisse compte sur le soutien de la Poste en matière de recyclage des capsules en aluminium usagées. Son service gratuit «Recycling at Home» souffle ses 10 bougies cette année. L’occasion de revenir sur cette collaboration locale et sur l’engagement de l’entreprise en faveur de la durabilité.

Monsieur Valleix, comment décririez-vous la Poste?

Au-delà d’être une institution, la Poste est une figure atemporelle et rassurante, qui compte pour la communauté et se met au service des autres, tout en s’adaptant au monde extérieur. Elle le fait constamment et développe de nouveaux services pour répondre au mieux aux besoins de toute sa clientèle, qu’il s’agisse des entreprises telles que Nespresso ou la population.

Votre service «Recycling at Home», qui fête ses 10 ans cette année, est un exemple de cette capacité d’adaptation commun aux deux entreprises: pouvez-vous nous expliquer comment fonctionne ce service?

C’est très simple. Il suffit de mettre ses capsules en aluminium usagées dans le sac de recyclage blanc que nous avons créé à cet effet et de le déposer à tout moment dans sa boîte à lait. Le sac est muni d’une languette jaune détachable qu’il faut laisser dépasser du compartiment annexe de la boîte à lait afin d’indiquer au facteur qu’il doit le récupérer. Ce service gratuit fournit un confort maximal à nos clientes et clients.

Une fois récupérés, les sacs rentrent dans le circuit logistique de la Poste et sont acheminés au centre de recyclage du Groupe Barec à Moudon, où l’aluminium est séparé du marc de café contenu dans les capsules Nespresso. L’aluminium est ensuite fondu pour être transformé en de nouveaux produits en aluminium comme des canettes, des pièces pour l’automobile et l’aéronautique ou des objets iconiques suisses comme les stylos Caran d’Ache. Mélangé à des matières organiques, le marc de café est transformé en biogaz pour produire de l’électricité et de la chaleur. Le digestat restant sert quant à lui d’engrais naturel aux agricultrices et agriculteurs.

Quel rôle joue la Poste dans ce processus de recyclage?

Un rôle primordial. La Poste met en valeur l’étape la plus essentielle à mes yeux du processus de recyclage, celle de la collecte des capsules. Grâce à son réseau et sa capacité de collecte, elle facilite tout le processus et contribue à ce qu’environ 70% des capsules Nespresso en Suisse soient recyclées aujourd’hui. Je dis toujours qu’il existe une grande différence entre vendre un produit recyclable et le recyclage en lui-même. Cette différence réside dans la présence d’un circuit de collecte durable, fruit de notre collaboration avec la Poste. Sans ce partenariat, le recyclage des capsules serait plus difficile.

Comment jugez-vous le partenariat avec la Poste?

C’est une collaboration très bénéfique. Nous entretenons en permanence un dialogue bienveillant avec la Poste. Nous constatons que, tout comme nous, celle-ci accorde la plus grande importance à sa clientèle et à ses besoins. Cette approche centrée-client est ancrée dans l’ADN de nos deux entreprises.

Quelle place occupe la durabilité au sein de votre entreprise?

Elle fait partie de nos valeurs fondamentales. Nous avons célébré l’année passée les 30 ans de notre programme de recyclage. Ainsi, cette préoccupation est présente depuis nos débuts. Diverses initiatives ou certifications renforcent davantage cet engagement: le programme Triple AAATarget not accessible lancé en 2003, la certification B CorpTarget not accessible que nous avons obtenue fin avril ou le service «Recycling at Home» en sont quelques exemples. 

Finalement, qu’est-ce qui relie fondamentalement Nespresso et la Poste?

Ce sont deux entreprises intensément suisses. Elles sont fières de leurs origines et de leur histoire, se mettent au service des autres et fournissent un service de haute qualité. Malgré leurs acquis, elles ne cessent de s’adapter au monde extérieur en se nourrissant aussi de la diversité culturelle du pays. Elles évoluent pour ainsi dire toutes deux entre tradition et innovation.